Deux homosexuels se croisent à une soirée. Une nuit sans lendemain ? Non. Mais un laps de temps très court pour se connaître, se reconnaître, savoir.
Naissance d'une relation douce-amère.
J'ai été gênée par ces moments de grands discours et débats autour des questions de l'homosexualité, la société trop hétérosexuelle, le mariage, se montrer ou se cacher, comment se montrer.
En fait, ce qui m'a le plus dérangée c'est que j'avais le sentiment que c'était des discours assez creux, et déés. Du niveau de ceux que l'on a à l'adolescence : la société est vraiment pourrie, cassons-nous (oui parce qu'il choisit tout de même la fuite le "revendicateur"). Finalement, très convenu. Et puis... en réfléchissant... en en parlant un peu... non ce n'est pas tellement loin derrière nous. Il y a toujours ce monopole hétérosexuel partout, dans tous les domaines. La femme n'est pas encore l'égal de l'homme, alors les homos...
Ce qui était dommage pour ce film, c'est que, finalement, ça dure trop longtemps cette discussion de toute une nuit.
Ce qui est bien c'est qu'elle se termine en ime, face à l'impuissance, et pour revenir à l'essentiel : se toucher le bout des doigts, et s'embrasser.
Et c'est là que Week-end est un film vraiment très bien fait, très beau, très doux et très simple : lors des scènes où ces deux hommes se touchent, se regardent, apprennent à se connaître par quelques phrases, quelques silences.
Je crois qu'on a rarement le droit à tant de finesse, de pudeur, et de tendresse dans les histoires d'amour au cinéma en général, et dans les films homos en particulier.
Ce n'est ni exhibitionniste ni racoleur.
Et ça fait du bien.
A avoir envie de leur apporter les croissants chauds, et se glisser sous la couette pour les écouter discuter.