Mais pourquoi est-il si méchant?
Un film coup de poing. Coup de poing dans ton ventre de femme enceinte car plus jamais tu ne voudras avoir d'enfant !
We need to talk about Kevin trace à la lame de rasoir la destruction de plusieurs vies à travers les yeux d'une mère et surtout le portrait d'un monstre, que dis-je, de l'incarnation du Mal, de sa naissance à l'adolescence.
On dit que l'inconnu fait peur, Kevin lui, est d'une imprévisibilité terrifiante et d'une cruauté sans bornes. Face à ses réactions aussi abjectes qu'incompréhensibles, sa mère essaie tout de même d'aimer son fils, qui apparait comme un fardeau inable.
Comme disait l'autre, ce n'est pas la destination qui compte mais la route. We need to talk about Kevin fait partie de ces films qui ne suit pas un chemin chronologique classique. Le réel intérêt n'est pas dans la fin puisqu'elle se e au début (vous suivez?) mais sans doute de s'interroger sur "comment devient-on un psychopathe", inné ou acquis? Je vous en laisse juges. - chouette, de la psychologie de comptoir -
Quoi qu'il en soit la réalisation est tranchante, acide, intelligemment haché de flash back qui brouillent les repères à l'instar d'un gros carton de LSD, en bad trip bien sur.
Ce film est ROUGE. Rouge destructeur, rouge colère, rouge ion, continuellement taché de suggestions sanglantes et malsaines. Mélangez tout cela durant 1h50 et vous obtenez une ambiance dérangeante, pesante et terriblement malsaine.
Un des atouts majeurs de ce film réside dans les superbes jeux d'acteurs: une Tilda Swinton qui nous fait ressentir la détresse d'une mère impuissante rien qu'avec ses deux billes noires, comme l'âme de son fils. Et un Kevin machiavélique, interprété par Jasper Newell (petit) et Ezra Miller (ado), qui fait carrément flipper.
Impossible de rester indifférent devant ce film. A voir.