Un film qui n'est juste qu'un album photo sur grand écran, aussi vain que déplaisant. Pour commencer, aucun fil conducteur, si ce n'est Scarlett, avec une palette d'émotions très réduite, qui roule, qui aguiche le manant et qui se montre nue, en optant soit pour une moue étonnée, un regard fixe ou un sourire calculateur. Bon, elle n'est pas là pour provoquer une quelconque empathie c'est certain, mais le problème c'est qu'elle ne suscite pas non plus la moindre curiosité tant le récit, abscons et linéaire, ne nous permet pas de nous en approcher.
La réalisation évidement ne vient pas arranger cette soupe sans saveur et ne donne jamais de véritable relief à ce scénario qui n'en est pas un. Je n'ai pas saisi le but, ni la beauté, ni l'intérêt de ce film qui se veut surréaliste. Qui dit surréalisme dit représentation, même non-figurable, et là, nada, juste un enchaînement de scènes même pas esthétiques qui réjouiront certainement Télérama mais qui m'ont personnellement fait grincer des dents pendant tout le film. Alors là était peut-être l'intérêt après tout? Se réveler agaçant. Il aurait suffi de mettre un abruti avec un banjo (exemple complètement aléatoire) et de filmer pendant 1h30, au lieu de se la péter avec des effets de style dont la vacuité reste sidérante de la première à la dernière minute.