The Revenant d'Iñárritu, c'est la légende du trappeur Hugh Glass dans le Nord-Ouest des États-Unis au XIXème siècle (1820 environ). Histoire quelque peu modifiée par rapport au roman Le Revenant de Michael Punke puisque Glass n'aurait jamais eu de fils indien et surtout, l'histoire de revanche entre Fitzgerald et notre héros concernerait simplement une histoire de vol, celui du fusil de Glass que Fitzgerald lui aurait subtilisé au moment où il décida de le laisser seul pour mort dans la nature.
Développé d'un point de vue uniquement fictif, le fils de Glass, Hawk (interprété par Forrest Goodluck) est un élément scénaristique qui, il faut bien le dire rajoute une certaine épaisseur au personnage principal. Bah oui, je ne suis pas certaine que l'impact aurait été le même si on avait suivi le périple vengeur de Glass durant plus de deux heures simplement pour que celui-ci récupère son fusil. Le fait que Fitzgerald ait tué son fils, qui plus est sous ses yeux sans qu'il ne puisse rien faire rajoute à la dramatisation.
Le film s'inscrit surtout dans une optique réaliste où l'esthétique prône sur le reste, ce n'est d'ailleurs pas pour rien si le tournage prévu en quatre-vingts jours a en réalité duré neuf mois. Ce tournage difficile, on le doit à la météo, mais surtout au réalisateur lui-même et à son directeur de la photographie, Emmanuel Lubezki qui voulaient tourner avec une certaine lumière et toujours en extérieur. Rien que les premiers plans sont d'une beauté à couper le souffle, je pense par exemple au deuxième plan du film, celui avec l'arbre qui est absolument magnifique. Il y a beaucoup de plans "horizontaux" notamment dans la forêt et ces plans-là aussi valent le coup.
Ma critique est en intégralité sur le blog : http://allaroundthecorner.blogspot.fr/2016/03/lavenue-du-cinema-20-revenant.html