The Last Showgirl
6.1
The Last Showgirl

Film de Gia Coppola (2024)

“Qui a tué Pamela Rose ?”

Depuis si longtemps, Shelly danse sous les projecteurs de Las Vegas. Lorsqu’on lui annonce que le spectacle va bientôt s’achever, c’est tout son monde aimé qui s’effondre.


Pamela Anderson s’est fait connaître en jouant les poupées aux bouées gonflables sur les plages de Malibu. Une star était née. 30 ans après, la naïade tente un retour tout en humilité. Sa légende se reflète ainsi sur le rôle qu’elle interprète. Comme elle, Shelly fut l’étoile d’une revue dénudée aujourd’hui déée qui comprend plus de girls sur scène que de spectateurs zombies dans la salle. Plutôt que sur le show à peine entraperçu, les gros plans acharnés insistent sur les rides non maquillées que l’ancienne bimbo revendique dorénavant haut et fort de sa voix de petite fille. C’est alors qu’un directeur de casting, peu convaincu par ses talents artistiques, lui lance : « Si l’on vous a engagé à l’époque, c’était parce que vous étiez jeune et belle ». Si sévère est le constat, il reflète une réalité. Pamela Anderson fut d’abord un physique avant d’être une actrice.


Trop prévisible, le programme de réhabilitation proposé par Gia Coppola ne fonctionne pas entièrement et semble éprouver un malin plaisir à mettre à mal ses personnages féminins de plus de cinquante ans. De quoi susciter tout de même un peu d’empathie. En faisant danser maladroitement sur une table Jamie Lee Curtis, elle ne peut que renvoyer le corps de la comédienne à ce qu’il faisait en son temps dans Perfect. Plus cruels que tendres, sa caméra virevoltante et son flou surligné ent davantage pour un manque de maîtrise qu’un élan véritablement artistique. Dans une proposition beaucoup plus convaincante, Coralie Fargeat avait su récemment redonner à Demi Moore toute sa substance. Derrière les strass et les paillettes, The last showgirl rappelle que Las Vegas, tout comme Hollywood, ne sont que des cités mirages en plein milieu du désert.


(6/10)

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6
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le 13 avr. 2025

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CineFiliK

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