Ça faisait un moment que j’attendais de voir The Fall of the Louse of Usher.
Je ne sais pas si c’était la perspective de la communion entre Edgar Allan Poe et Ken Russell, aussi paradoxalement cohérente que prometteuse, mon amour pour les deux, le trailer qui avait fait hurler à mon cerveau « Ok, il se e QUOI là exactement ??? » (comme pour beaucoup de films de Ken Russell, c’est pour ça qu’on l’aime ou pas) ou un peu de tout ça mais je DEVAIS le voir.
Maintenant que c’est chose faite, et par un heureux hasard le jour de l’anniversaire de la mort de Ken Russell: aucun regret, que de bonheur.
C’est sale, c’est vilain, c’est kitsch, c’est tacky, c’est cheap et ça ne cherche à aucun moment à prétendre être autre chose, tant que ça en devient jouissif et finalement beau.
Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit: The Fall of the Louse of Usher n’est pas un chef d’oeuvre et ça n’est clairement pas non plus ce qui est sorti de mieux du cerveau du prolifique et controversé Russell. Il s’adresse à un public averti mais reste un film à voir si vous aimez ce qu’il fait.
Il distille des références pointues baignées dans du mauvais goût, ne recule devant aucun sous-entendus salaces avec complaisance, et offre des plans improbables mais finalement vraiment cool.
Il y a un mélange de Rocky Horror Picture Show et du Docteur Caligari de Sayadian, avec un James Johnston habité et Marie Findley en nurse Frankensteinesque hypnotique.
Mais il n’y a pas vraiment de mots pour décrire ce capharnaüm incroyable et dégueulasse.
Un seul conseil: don’t dream it, watch it.