Mitsuko, 31 ans, est une âme solitaire à Tokyo, inadaptée aux relations sociales et peu épanouie dans son travail. Pourtant, elle est souvent accompagnée, si l'on peut dire, par sa voix intérieure avec laquelle elle dialogue sans cesse, celle-ci servant de conscience et de conseillère. Jusqu'au jour où, naturellement, l'amour va frapper à la porte de Mitsuko. Contrairement à ce que son titre français laisse augurer, Tempura (Hold me back, en anglais) n'est pas une nouveau film consacré à la cuisine japonaise, bien qu'elle y ait son importance, mais une comédie romantique pleine de fantaisie autour de son personnage principal. Certes, sa progression nous emmène forcément vers des rivages connus mais son cheminement n'est pas linéaire et ses points de vue valent souvent le détour. Cela ne justifie pas une durée de 130 minutes, avec notamment un épisode romain qui n'apporte presque rien, mais il n'y a pas de longueurs insoutenables et ce, prioritairement par la grâce de l'actrice Non (oui, c'est son nom) qui incarne parfaitement la fracture de personnalité de l'héroïne de Tempura, la rendant attachante de par sa fragilité.