Et si je vous disais que l’un des plus grands héros américains… a été traité comme un criminel ? Que l’homme qui a sauvé 155 vies en quelques secondes a dû justifier… d’avoir eu raison de désobéir ? Ce film, c’est Sully. Et il m’a bouleversé.
Je m’attendais à un biopic classique, je suis tombé sur une leçon de tension, d’humanité, et de mise en scène. Clint Eastwood ne raconte pas juste l’“amerrissage miracle” de l’Airbus sur l’Hudson en 2009. Il va au cœur du traumatisme, du doute, de ce que c’est qu’un homme, un vrai, face à la machine froide des procédures.
Tom Hanks est d’une justesse incroyable. Silencieux, solide, mais rongé de l’intérieur. On lit tout dans ses yeux. Il ne joue pas Sully, il EST Sully. Le casting autour est parfait, mais Hanks porte tout, avec une sobriété qui colle parfaitement à la mise en scène ultra réaliste d’Eastwood.
Le choix de narration est brillant : on revit plusieurs fois l’accident sous différents angles. Pas pour faire du spectaculaire, non, mais pour déconstruire, comprendre, ressentir. Et c’est là que le montage devient une arme émotionnelle. On doute avec Sully, on suffoque avec lui.
Les décors, la reconstitution de la cabine, de la rivière, des bureaux d’enquête : tout sonne vrai, concret, jamais trop stylisé. Même la musique est rare, discrète, mais quand elle arrive… elle fait monter les larmes.
Sully, c’est pas juste un film sur un héros. C’est un film sur la mémoire, la responsabilité, le doute, et la dignité. J’en suis sorti avec le souffle coupé.
Et si vous aimez le cinéma qui fait battre le cœur, alors celui-là… il faut le voir.