Boarf, un peu chiant.
Desplechin veut nous partager son amour du cinéma. C'est honorable, mais tout ce qu'il dit, il doit mieux le dire de voix vive je pense. Ici, il est limité par la narration en terme de développement théorique. Alors ça reste assez simplet, un peu romantique je dirais, comme vision du cinéma. Avec des échanges un peu superficiels. Des interviews qui ne débouchent pas sur une réflexion importante. La partie fictive est parfois un peu lourde, maladroite, trop appuyée.
La mise en scène est un peu kitsch ; ça ne me déplait pas dans ses fictions dramatiques, comme son conte de Noël qui regorge d'idées kitschs, mais ici, ça n'aide pas vraiment le récit. Les gosses ne sont pas très bons. Le réalisateur essaie de dynamiser sa partie docu, quand il interview des gens par exemple, et ce en bougeant sa caméra, en changeant l'angle de vue ou la valeur de plan ; c'est un peu too much même si l'intention est louable.
Bref, pas vraiment accroché. Dommage parce que le sujet et l'affiche m'avaient aguiché.