Playback Time

Bon là on est clairement sur ma pire expérience de ce Festival de Cannes, d'autant plus décevant que je l'attendais ! Et je pense que je ne suis d'ailleurs pas le seul puisque la salle s'est vidée petit à petit et il n'y a eu aucun applaudissement à la fin, ce qui est plutôt rare. Bref, le réalisateur Juno Mak nous plonge dans un univers pratiquement post-apocalyptique sur lequel règne plusieurs barons de la drogue. Dit comme ça, ça a l'air plutôt classique mais le film s'avère en réalité un peu plus compliqué. Beaucoup plus compliqué. Après une scène d'introduction pourtant magistrale, il faut le dire, tant au niveau de sa réalisation que de ses effets spéciaux - on croit réellement vivre cette gigantesque explosion - le film nous embarque dans une histoire qui se perd dans ce qu'elle veut raconter et puis qui est surtout d'une mollesse sans nom ! J'ai dû fermement lutter contre le sommeil pour arriver au bout de ces deux heures (je crois ?) de film qui m'ont parue interminables ! Mais vraiment, c'est-à-dire que, pour ceux qui ont la référence et attention, elle est obscure, j'ai eu l'impression de me retrouver devant le film de Carson Clay diffusé à la fin des "Vacances de Mr Bean", d'autant plus que le contexte s'y prêtais pas mal. Bref, un film que je n'ai pas non plus compris car il y a trente-six personnages et autant de situations et clairement, on ne sait même plus qui est qui, qui sont les antagonistes et les héros (alors je veux bien que j'étais somnolant mais en arriver là, c'est quand même grave) ni même ce que le film cherche à raconter, tout simplement. Le film parvient cependant à nous réveiller pendant les scènes d'action toujours très bien orchestrées et chorégraphiées mais elles se font malheureusement de plus en plus rare au fil de l'intrigue. "Sons of the Neon Night" est donc un film non seulement bordélique mais qui ennui aussi profondément.