Ces trompettes se font entendre dès le début, après une tempête marsienne tonitruante, l'équipage s'en va redre le plancher des vaches terriennes en laissant derrière eux un astronaute, dont la combinaison a été transpercée. Mais en fait, il a survécu ! Grâce à l'intervention du Dieu marsien ? Non, parce que son sang coagulé a bouché le trou dans la combi ! Ben oui, c'est du sang de super héros... qui a en plus la tête du bon gendre, celle du minet hollywoodien du moment, Damon évidemment ! Mais, survivre une seule fois, pour un super héros, c'est rien, heureusement l'astronaute super compétent a bien révisé ces MacGyver et il est aussi botaniste. Ensuite s'enchaînent une série de scènettes qui nous font er d'une lutte pour la survie vers la coalition d'une horde d'autres super héros, sans peur et sans reproche qui s'activent pour sauver l'astronaute Walter. Une série de thèmes chers à la mythologie américaine et hollywoodienne sont ainsi abordés: le héros seul face l'hostilité des éléments, la conquête spatiale, la solidarité patriotique d'un peuple pour sauver l'un des leur. Des explications scientifiques semblent cautionner les exploits successifs, mais tous cela est expédié assez rapidement, comme pour remplir le cahier des charges, comme si des explications scientifiques lapidaires devaient masquer une crédibilité discutable. J'aurais bien aimé approfondir avec plus d'explications. Mais finalement, ce n'est pas le sujet, il suffit que ça ai l'air vrai, et que ça plaise au plus grand nombre, pour amortir les frais et glorifier la Nasa et l'amérique. Et bien sûr, c'est lors du bouquet final que la tempête patriotique se fait un peu assourdissante, dans une scène d'orgie collective qui débordent sur le générique de fin, en echo à la tempête marsienne du début, pour célébrer le retour des héros... Spoliage ? Seulement pour ceux qui pensaient naïvement qu'un tel film put se terminer autrement que par une happy end.
À part ça, cette pub pour la Nasa est bien bien faite, on est souvent tendu sur son siège pour l'astronaute walter et visuellement, certains plans sont beau et impressionnant, on aurait aimer que les personnage aient un tant soit peu d'histoire personnelle et de profondeur psychologique mais on est tout de même soulagé qu'on nous ait épargné le couplet larmoyant sur la famille ou la femme, restée sur terre qui stress pour son homme. Au moins, walter a de l'humour et il dit des gros mots (ceux si ne sont quand même que suggérés), ce qui atténue à peine son image lisse et convenue. Assez étrangement aussi au début, lorsque le héro se réveille après la tempête j'ai eu une drôle d'impression, celle d'une ambiance seventies, avec la combinaison quasi kitch et la dominante orange bien sûr. Et j'ai été étonné par ce sol marsien très sablonneux avec ces rochers moyen orientaux...
Donc on peut à la rigueur er un moment agréable si ce patriotisme exacerbé ne nous agace pas trop.