Resurrection
7.2
Resurrection

Film de Bì Gàn (2025)

Un immense film par fragments

Un film complexe qui me fascine et me tirailleDécoupé en 6 morceaux (dont on apprendra après coup qu’il symbolise le cinéma via les 5 sens), le film balancé entre émerveillement ABSOLU et ennui léger (et frustrant)Le film commence par un hommage au muet explicite (parfois facile) mais éblouissant de beauté, et difficile de deviner ce que le reste du film peut réserverOn comprendra rapidement (via une histoire de rêveur un peu fumeuse) que le film sera composé d’histoires comme des rêves de cinéma La 2ème histoire sur une enquête policière (qui parle de l’ouïe) a autant de qualités visuelles (malgré une image chargée) que de faiblesses scenaristiques, cette partie se prenant la tête pour construire une histoire… inintéressante, et l’audace visuelle ne comble pas totalement le côté vain de cette sympathique partieLe film enchaîne avec une 3ème partie dans un temple (qui parle du goût), la moins bonne, car la moins belle formellement - et ne réussissant pas vraiment à intéresser dans sa thématique: c’est d’ailleurs dans cette partie que le plus de spectateurs ont quittés la salle, il n’y a pas grand chose à retentir de cette partie assez ennuyanteVient une autre partie (qui parle d’odorat) qui commence de manière banale mais devient dans ses derniers instants belle via son histoire cette fois-ci, dont le tragique fini par toucher - malgré une forme moins ionnante et une structure plus classique L’avant-dernière partie est… parfaite. En parlant du toucher, le réalisateur retrouver l’hypnose et la transcendance de son Grand Voyage vers la Nuit: la caméra ne se soucie pas de réalisme et devient un perpétuel moment de flottement, d’une beauté formelle absolue et d’une poésie parfaitement adaptée: ni trop présente ni trop effacée, je n’ai que des compliments à dire sur cette partie magnifique (si elle avait duré 1h30 elle aurait été mon film de l’année)Et le film continue de fasciner de beauté avec sa conclusion, simple mais prodigieuse, et qui pose la question de l’avenir du cinéma (voire de sa fin) et de ce que le cinéma peut encore être face à la fin du monde… tout ce qui a précédé montrant qu’il faut continué de créer, concluant ce long périple inégal d’une manière parfaite malgré tout ce qu’il y’a à redire du film 

7
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le 29 mai 2025

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Andersonpaak-59

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