Quand faut y aller, faut y aller ! par Alligator

Je n'avais pas vu un "Bud Spencer / Terence Hill" depuis l'enfance, une bonne trentaine d'années. J'avais le souvenir de quelque chose d'approximatif, de très basique, mais pas à ce point... mazette! Je me souvenais que tout reposait sur la vieille recette du duo contrasté, à la Laurel et Hardy et effectivement il n'y a que ça, uniquement ça. Le scénario est d'une indigence abyssale. Tout le reste est nullissime.

Les acteurs qui les entourent sont très mauvais. La photographie est désastreuse. Mal éclairées, les scènes paraissent tout droit sorties d'une production Z, un vieux film érotique du pauvre, un téléfilm bavarois directement filmé sur VHS. Bref, on on n'a pas vraiment mis de moyen de ce côté là. La réalisation de Barboni reste insipide, sans imagination.

J'avais le souvenir également qu'il y avait également beaucoup de bagarres irréalistes, avec des gros pifs et des grands pafs qui claquent, des sortes de bastons spaghettis qui feraient rire mon bambin. Ça n'a pas loupé. Il a beaucoup aimé cet aspect farce énoooorme mais il me semblait que les films Spencer/Hill débordaient, dans l'opulence, l'exagération. Or, les bastons ne sont pas si nombreuses.

Entre temps, il y a pas mal de bavardages et un manque de rythme assez étonnant. Le jeu des deux comédiens principaux est également assez pauvre. Je m'en étais fait une idée plus touffue. Là, je déchante, si tant est que j'ai pu miser quoi que ce soit sur ces deux gaillards. On a droit à quelques ouvertures orbitales sur la grosse face de Bud Spencer en guise d'expression pour l'étonnement. Cela se résume à peu près à cela chez le géant taciturne. Quant à Terence Hill, on le connaitra plus grimaçant par ailleurs. Cela pourrait être considéré comme une bonne nouvelle, mais finalement, je me demande même s'il n'y perd pas en influx nerveux, il apparait ici un peu mort, sans peps.

Tout cela est bien morne. Je ne sais pas quand ce film là s'insère dans leur filmographie commune, mais je ne serais plus étonné qu'il soit dans les derniers. J'ai comme l'impression qu'une lassitude peut s'y lire, une manque d'entrain qui pourrait aussi expliquer pourquoi le rythme est aussi peu élevé, pourquoi ils semblent tous les deux s'emmerder royalement.

Bref, dans la série des "Spencer et Hill", celui-là n'est sans doute pas le meilleur. M'enfin, il est vrai que je manque de pratique.
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le 17 févr. 2013

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Alligator

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