Aux chiens d'attaque qui puent le numérique à plein nez, j'ai préféré la critique des hommes politiques coréens. Prêts à maquiller leurs saloperies pour sauver les apparences. Et assurer leur réélection. Quelques billets pour acheter une dignité. Les sévices exercés sur les animaux. Un projet qu'ils ont validé même si ce sont les militaires qui l'ont développé.
Au milieu de ce brouillard, quelques personnages bien campés. Une golfeuse et son assistante. Un directeur de la sécurité nationale et sa fille. Un dépanneur et son yorkshire. Un couple de personnes âgées dont la femme est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Le scientifique à l'origine de ces expériences plus grotesque et ridicule que véritablement dangereux. Ce n'est pas une caricature de savant fou froid et calculateur mais un bouffon déé par les événements. Ce qui apporte une note d'humour.
Malgré ces effets spéciaux grossiers, Project Silence oscille entre le film de monstre (des molosses tueurs) et le film catastrophe (pont qui s'effondre, secours tardant à venir). Et un bureaucrate dont l'évolution du comportement est quand même positive (protéger sa fille, dénonciation des magouilles de son boss).