Notes sur le film (spoiler) : Établissant un parallèle un peu douteux entre mourir du sida et flétrir au sein d’une relation amoureuse, Pour une nuit est visuellement trop ancrée dans son époque, avec une mise en scène et un montage sous l’influence du clip, dont l'essor était alors récent. Très daté, donc, avec des effets visuels qui provoquent ennui ou déplaisir, le film de Mike Figgis, qui demande un effort certain pour rester devant l’écran jusqu’à la fin, se conclut par ailleurs de la façon la plus inintéressante qui soit, avec un échange de compagnes entre deux hommes, ce qui permet à la fois de valider le comportement coupable du yuppie néo-libéral joué par Wesley Snipes, comme d’éviter au personnage principal de répondre au « dilemme » narratif posé par le film. Une œuvre insignifiante, et à mille lieux du puissant Affaire privée (1990) du même Mike Figgis.