On choisit ses copains mais rarement sa famille.

Capable du meilleur ("Backdraft", "Les disparus") comme du pire ("Da Vinci Code", "Le Grinch"), Ron Howard se paye depuis toujours une réputation désastreuse de yes man à la solde d'Hollywood. Si ses films sont effectivement des produits de grosse consommation, le réalisateur de "Cocoon" parvient tout de même à emballer correctement ses long-métrages, faisant preuve d'un classicisme que ses détracteurs taxeront de e-partout quand ses (rares) fans préfèreront y voir une certaine modestie. Pour ce qui est de ce "Parenthood", dont le succès donnera lieu à deux séries télévisées (Leonardo Di Caprio a d'ailleurs fait ses classes dans la première), il constitue une des plus grandes réussites du cinéaste, chronique tendre et attachante sur les rapports parfois difficiles que l'on entretient avec sa propre famille. Le ton est bien évidemment gentillet et hollywoodien, mais il en ressort une vraie sympathie pour ses personnages tous plus ou moins largués, interprétés par un très bon casting dominé par Steve Martin et où l'on pourra apercevoir deux débutants qui deviendront des stars: Keanu Reeves et Joaquin Phoenix. Un très bon moment à prendre pour ce qu'il est: une gentille comédie hollywoodienne.
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le 22 juin 2012

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Gand-Alf

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