L'un des films les plus tourmentés de Hitchcock

Plus de 40 ans après, "Pas de Printemps pour Marnie" reste l'un des films les plus tourmentés de Hitchcock, voire les plus malaisants pour le spectateur, incapable tout au long des deux heures que dure "la torture" que s'inflige le Maître (dévasté par sa propre ion obsessionnelle pour Tippi Hedren, érigée comme ultime symbole de toutes les blondes frigides qu'il rêve de faire jouir et n'a même pas le droit de toucher) de comprendre à quoi il assiste : un thriller psychanalytique ? (mais les jeux freudiens paraissent ici bien dérisoires...) Une "love story" romantique qui voit un prince charmant (Sean Connery, littéralement craquant d'intelligence et de sensualité brute) prêt à délivrer la femme qu'il aime de tout ce qui l'enferme ? (mais cet amour, complètement incompréhensible pour le spectateur, n'est-il pas une sorte d'ultime perversion ?) Pour peu que ce spectateur n'ait pas peur de se confronter au ridicule qui sommeille derrière les pires tragédies, il ne pourra sortir du film que complètement bouleversé. [Critique écrite en 2013]

7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Tous les films vus en 1983

Créée

le 28 mars 2013

Critique lue 787 fois

11 j'aime

3 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 787 fois

11
3

D'autres avis sur Pas de printemps pour Marnie

You Freud, me Jane !

Marnie marque la fin d'une époque pour Alfred Hitchcock, la fin d'un âge d'or et d'un succès immense, en plus d'être sa dernière collaboration achevée avec le génial Bernard Herrmann à la...

le 9 sept. 2016

37 j'aime

2

Le film le plus freudien d'Hitchcock

Je cherchais un film à chroniquer pour rendre hommage à Sean Connery, mais comme c'est un acteur dont je suis particulièrement fan, j'ai presque chroniqué tous ses films importants, par chance, il...

Par

le 1 nov. 2020

34 j'aime

20

Tippi tente, mais se fait démonter ©

J'aime beaucoup Hitchcock. Mais là, mmm, nan. Le pitch de départ était plutôt séduisant, la jaquette parlait de "paroxysme en matière d'angoisse"; le tout par ce cher Alfred, dont je continue à...

le 7 sept. 2011

29 j'aime

31

Du même critique

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

194 j'aime

25

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été ées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

194 j'aime

118