Etrange coïncidence, je découvre ce film la semaine où s'ouvre le procès des braqueurs de Kim Kardashian. Or, "The Grissom Gang" démarre avec des pieds nickelés qui décident de voler une riche héritière (jouée par Kim Darby)... parce qu'ils l'ont vue en photo avec son joli collier dans le journal...
Coïncidence à part, le film de Robert Aldrich est étonnant, ne se focalisant que très peu sur l'enquête policière ou les états d'âme de la famille de la victime. Non, le film se déroule presque exclusivement du point de vue des criminels. Et à ce niveau, il est sombre et amer.
L'intérêt est la relation entre d'une part la femme kidnappée, jouée en nuances par Kim Darby. Qui éprouve des sentiments pour l'un des ravisseurs, et dont la frontières entre émotions forcées et sincères s'estompera peu à peu. De l'autre, le ravisseur en question, joué par un excellent Scott Wilson. Un simplet fou amoureux, doublé d'un gros psychopathe qui n'hésite pas à zigouiller ceux qui le gênent.
D'ailleurs le film est violent, nombreuses seront les exécutions en tous genre. Tandis que le portrait de la police ou du père de la kidnappée n'est guère flatteur.
Cela aurait pu donner quelque chose d'excellent, mais j'ai trouvé le rythme un peu longuet. La chronique autour de ce gang dysfonctionnel traîne par moment, d'autant que des ellipses étranges n'aident pas toujours.