Dire que j'ai tardé à voir ce film, alors même que je craque pour Joséphine Japy et que je ne suis pas du tout allergique à une petite rom'com' de temps à autre. Tout ça parce que j'ai trop vu François Civil sur un écran ces derniers mois, et que sa gueule ne me revient pas trop (Edit : désormais je l'aime bien!).
Quoi qu'il en soit, j'ai é un vrai bon moment devant "Mon inconnue", imparable feel good movie et troisième long-métrage signé Hugo Gélin (après le prometteur "Comme des frères" et le médiocre "Demain tout commence").
Pendant une heure, le jeune réalisateur frôle même le sans-faute, avec un mélange inspiré de romantisme touchant (Joséphine Japy est à tomber), de comédie efficace (impayable Benjamin Lavernhe) et d'une pointe de fantastique, prétexte à un pitch vraiment intéressant.
Et c'est là que "Mon inconnue" finit par décevoir quelque peu, refusant de se confronter à son véritable sujet, à savoir les sacrifices inhérents au couple, ce que l'on accepte de perdre (ou pas) dans la vie à deux.
Sous cet éclairage, la dernière (grosse) demi-heure se révèle superficielle, avec une conclusion convenue à la "Groundhog Day", alors qu'éviter le happy end paraissait tellement plus indiqué...
Déjà que la disparition du personnage de Felix, coïncidant avec une raréfaction de l'humour, plaçait cette dernière partie uniquement sur le terrain du romantisme, on finit par quitter la séance avec une pointe de dépit.
Pas de quoi gâcher tout ce qui a précédé cependant, tant Hugo Gélin avait fait preuve jusque là d'élégance dans sa mise en scène, avec une photo agréable et une bande originale aux accents folk très réussie (signée du groupe français Sage).
Craquante et lumineuse, Joséphine Japy porte littéralement "Mon inconnue" sur ses frêles épaules, tandis que Benjamin Lavernhe et Camille Lellouche (un peu sacrifiée) constituent des comic reliefs de premier choix.
Un film que je serais tout prêt à revoir prochainement, ce qui constitue un signe incontestable de réussite