Alan Parker livre avec "Mississippi Burning" un film coup de poing qui me marquera longtemps . Mélange brillant de thriller et de dénonciation politique.jai décidé de le voir le jour où on apprend la mort de l'immense acteur Gene Hackman. Ce film s'est imposé à moi en raison de mon intérêt pour les faits historiques en général et l'Histoire de la ségrégation en particulier.
En effet ,inspiré d’une histoire vraie , il nous plonge dans le Sud profond des années 1960, où la ségrégation est la règle et la violence raciste, un mode de vie. Entre descentes nocturnes du Ku Klux Klan, oppression quotidienne des Afro-Américains et collusion des autorités locales, le film déroule une fresque aussi oppressante que captivante.
Le duo Gene Hackman / Willem Dafoe crève l’écran. Hackman, en agent du FBI désabusé mais efficace, connaît les règles du jeu et n’hésite pas à employer des méthodes musclées. À l’opposé, Dafoe incarne l’idéalisme droit dans ses bottes, croyant encore en la force de la justice pure . s McDormand, discrète mais brillante, apporte une profondeur inattendue en épouse d’un ségrégationniste, tiraillée entre loyauté et conscience.
Visuellement, Alan Parker frappe fort. L’ambiance est poisseuse, la photographie poussiéreuse, et certaines scènes sont d’une brutalité glaçante : incendies d’églises, lynchages, ages à tabac… Le réalisme est tel qu’on en sort sonné. Mais "Mississippi Burning "ne se contente pas de raconter une époque. Il résonne aujourd’hui encore, alors que les luttes contre les violences raciales ( Black Lives Matter) et la montée de l’extrême droite sont toujours d’actualité.
Un film noir, puissant, poignant et nécessaire, qui rappelle que la haine est un poison qui traverse les générations