Anne & Laure, deux jeunes adolescentes, sont pensionnaires dans une institution religieuse. Leur imagination est alimentée par la lecture de divers auteurs prohibés dans l’enceinte du collège, tels que Baudelaire ou Rimbaud. De retour dans leurs familles respectives, elles sont bien décidées à assouvir leurs nouveaux penchants et ainsi, faire le Mal, comme d’autres feraient le Bien…
Nul doute qu’après sa présentation au Festival de Cannes en 1971 (dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs), le film a défrayé la chronique. En mettant en scène deux adolescentes qui vont jouer avec le feu, entre provocations et blasphèmes, le film n’était pas é inaperçu, au point qu’il fut interdit pendant sept mois par la censure sous pression de l’Église catholique, en raison de sa forte dimension anticléricale.
Mais ne nous délivrez pas du mal (1972) est un récit initiatique sur deux jeunes filles rebelles jouant avec les transgressions, en provoquant les hommes ou en se moquant ouvertement des institutions religieuses.
Le film de Joël Séria est un brûlot au parfum de scandale et qui accuse sérieusement le poids des années. Le film aurait gagné à être découvert il y a 50ans en arrière, au moment de sa sortie, car de nos jours, il paraît sérieusement désuet, notamment à travers la représentation des personnages secondaires qui frise la caricature (les curés et le paysan). Cependant, il faut reconnaître que les deux actrices principales s’en sortent irablement bien et la scène finale
(où elles s’immolent sur scène, devant toute l’assemblée)
vaut assurément le coup d’oeil, tant celle-ci arrive sans que l’on y ait été préparé.
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