"Je suis un aigle de la route!"

Mad Max. Ma saga cinématographique préférée. Je l'ai découvert évidemment avec sa trilogie menée par le duo George Miller à la réalisation et Mel Gibson dans le rôle de Max. Un bref résumé de mon avis sur la saga :

• Mad Max : violent, stressant, sans pitié, cru, génial


• Mad Max 2 Le Défi : encore plus puissant, un tout petit peu moins profond, tout aussi génial


• Mad Max, Au-Delà du Dôme du Tonnerre : un peu bancal par moment, je n'ai pas su bouder mon plaisir, et moins niais qu'il n'y parait

Alors une suite... ça fait peur au début. Et puis Miller sera à la réa. Et Tom Hardy dans le rôle principal. Ok. Ma hype montait déjà. Et puis est venu le visionnage.

H O L Y S H I T

La claque. Comment George Miller, qui n'avait plus touché à un film d'action depuis des années, peut autant ridiculiser tous les autres réalisateurs du moment? Comment peut-il donner une telle leçon de cinéma?

C'est peut-être le film dont la réalisation m'a le plus marqué. Il n'y a pas UN plan qui ne soit pas génial. Pas un plan sans mouvement, sans dynamique, sans une idée visuelle... Tout est génial. Littéralement, faites le test chez vous : faites pause au hasard durant le film. Vous voilà devant un plan sublime. Et Miller ne se prive pas des ressources de son budget. John Seale a produit une des photographies les plus mémorables de ce siècle. Sans rire, le film est même sublime dans sa version Black and Chrome.

ons rapidement sur le montage, qui alterne entre l'épileptique et le trip sous coke sans perdre une seule seconde le spectateur. Le rythme du film est quasi-irréprochable. Car tenir en haleine un spectateur dans un film où la tension ne retombe jamais est en réalité plutôt difficile (la preuve, même Nolan s'est foiré avec Dunkirk). La musique : orgasmique, déjantée, à l'image du film.

Enfin, le casting vient sublimer le film, avec un Nicholas Hoult en plein kiffe (littéralement, regardez-le, le mec s'éclate), un Tom Hardy puant de charisme, de même pour Charlize Theron. Et surtout le retour en grâce de Hugh Keays-Byrne (antagoniste du premier film) qui est terrifiant en Immortan Joe.

Bref, Fury Road, c'est le retour aux bases du cinéma : un divertissement qui doit marquer. Et sous son scénario simple se cachent de nombreux niveaux de lecture que je vous laisse découvrir, comme dans toute la filmographie de Miller (oui, même dans un Happy Feet)!