On ne choisis par les oeuvres qui continuent de vivre en nous. En tout cas Mad Max me l'a prouvé.
Ce même Mad Max qui m'avait ennuyé et laissé dans l'incapacité de comprendre son succès. Le film étant mal structuré, moche sur par mal de points et la pellicule pleines de rides, j'en suis ressortis tel une douche à basse température, le trouvant au mieux sympathique, au pire désagréable. Et pourtant il ne m'a pas quitté. Impossible de l'oublier. Ses personnages sont encore là, ses scènes marquées dans mon esprit, son ambiance particulière imprégnée dans ma mémoire tel de l'odeur de carburant sur un vieux T-Shirt. Tenace le Max .
Le phénomène inverse se produisit avec son excellente suite. Le film était cette fois une vraie claque. Jouissif, bien construit, réalisé avec un travail de titan, le tout produisant du bonheur par paquet de six. Mais l'oubli tomba vite. J'ai en mémoire de très bon personnages, mais rien qui n'atteint cette précision d'attachement envers ceux du précédent.
Le premier Max se bonifie avec le temps, d'une façon imprévisible. Et je vous en parle sans l'avoir vu récemment. Je me base justement sur ces souvenirs devenus très agréables avec le temps. Car quand je pense à Mad max j'y vois plus qu'un film.
J'y vois un drame magnifique, noir comme le pétrole, tout aussi dense et qui vous colle à la peau. J'y retrouve une ion du cinéma, une vraie ion. Celle d'une équipe qui a voulu faire le film dont elle rêvait. Et c'est avec du recul que je vois que malgré le peu de moyens, ils ont réussi à le faire ce putain de film !
Je vous parle donc d'une surprise à retardement, sans être un film que j'adore à fond, il est encore là à me chuchoter des émotions. Quel coquin ce Max.