Le premier quart d’heure de ce volume 3 m’a fait un peu peur. Une baston sortie de nulle part, puis des enjeux expédiés : notre équipe va prendre tous les risques et se lancer dans une quête précise pour « sauver leur ami ». Voilà.
Heureusement, le film est plutôt bien construit. James Gunn ne cherche ni à développer un univers pour n suites, ni à se raccrocher à x séries Marvel. Non, il s’intéresse à ses personnages, sans fioriture, et souhaite simplement conclure l’arc narratif des Guardians, avant de quitter l’écurie du MCU pour relancer l’univers DC au cinéma.
Ca fait plaisir, c’est beaucoup moins laborieux que les derniers ameublements des phases 4 et 5 du MCU. Et c’est même bien développé en termes d’émotions, autour du é de Rocket, lié à des expérimentations animales. Bon, c’est un peu facile de faire souffrir des animaux pour créer de l’émotion… mais ça marche.
Le film n’ennuie pas malgré sa durée généreuse (2h30). Et propose même quelques designs réussis dans ses bestioles, ou ses décors, dont cette station spatiale semi-organique, version David Cronenberg en plus propret. On retrouve également les sympathiques acteurs de cette franchise Marvel.
Tout n’est pas exempt de défauts néanmoins. Quelques images CGI sont criardes. Les combats sont un poil répétitifs. Le méchant fonctionne mais tient du cliché du savant fou (on a même l’accent british qui va avec !). Et le scénario est jonché de facilités : le bras de Nebula qui sert ou pas quand ça arrange le récit, l’introduction de Gamora au forceps, ou Adam Warlock écrit à la truelle, etc.
Ca reste cependant sans problème dans le haut du panier du MCU.