Le film illustre la vie contemporaine dans les réserves indiennes, vie de misère noyée dans l'alcool (interdit mais consommé par tous grâce à un traffic massif) et rongée par le suicide. On pense à Gummo de Harmonie Korine par l'illustration quasi documentaire de l'american trash radical, mais alors que le film de Korine restait noir de bout en bout, "Les chansons ..." tutoie la grâce dans des séquences de rendez-vous amoureuses et fêtes traditionnelles lumineuses et très america. C'est alors Terrence Malick qui vient à l'esprit, sans le panthéisme car plus centré sur l'humain.
On apprécie la photographie dans les tons bleus un peu és, le jeu minimal et rentré du grand frère, celui lumineux de la petite soeur. L'actrice jouant la mère, en revanche, semble une faute de casting : plus pro, son jeu est beaucoup plus classique, et elle parle sans accent alors que ses enfants pratiquent une sorte de fort Texan maché.