Les 8 Salopards par SuperTAZE

Tarantino frappe encore. & très fort, pour (ne pas) changer…
Tarantino, le seul cinéaste au monde capable de filmer un huis-clos avec des scènes de grands espaces magiques. Balaise, non ?
Première chose, mais on n’en attendait pas moins de lui, ce film est d’une maîtrise technique hallucinante. Je vous e les détails techniques d’un tournage en 70mm (technologie inutilisée depuis 1966) pour me contenter d’irer la perfection graphique dont le film fait preuve d’un bout à l’autre, au milieu des bourrasques de neige permanentes.
Je vous épargnerais aussi la liste des 8 salopards. On se contentera de dire ici que, comme souvent chez Tarantino, chacun est à sa place & que ce casting 8 étoiles est d’une densité & d’une efficacité ébouriffant bien emmené par un Samuel Jackson jouissif & un Walton Goggins neuneu à souhait.
Mieux tourné encore que d’habitude chez le meilleur réalisateur de sa génération, joué comme au meilleur du cinéma, ce film partait déjà sur des bases exceptionnelles. Ajoutons à cela que Tarantino revient à ses premières amours avec ce huis-clos étouffant, sorte de rejeton improbable de Reservoir dogs et d’un western poisseux & sanguinolent.
Difficile de trouver des failles dans ce film, qui se permet même de dénoncer jouissivement le racisme (dieu que Tarantino & Jackson ont dû se marrer en tournant cette scène précise que je ne vous spoilerais pas) en affirmant un message curieusement non-violent (au regard des litres de sang déversés dans l’attendu massacre final).

Bref, un chef d’œuvre.