Que L'ultime braquage soit inspiré de faits réels, survenus au Danemark, en 2008, n'exonère pas le film d'approfondir quelque peu les préparatifs du grand casse qui a choqué le Royaume et de donner un peu de densité à ses protagonistes principaux. Sur les deux aspects, le long métrage de Frederik Louis Hvild est loin d'être une réussite, en tous cas à mille lieux de la célèbre Ultime Razzia de Kubrick, puisque le titre choisi pour l'exploitation française semble y faire référence. Quoiqu'il en soit, é une première scène glaçante et impressionnante, mais somme toute hors sujet, le restant du film n'innove en aucun point dans ce genre balisé, ce qu'on ne lui demandait pas nécessairement, mais se révèle surtout confus dans ses scènes d'action et morne dès qu'il s'agit de placer l'attention sur des personnages précis qui ne possèdent guère d'étoffe psychologique. Reda Kateb, déjà habitué de ce genre de rôles virils, ne démérite pas mais n'a guère à forcer son talent tandis que la principale touche féminine du casting ne semble avoir été ajoutée que pour ne pas être taxé de film de mâles, ce qu'il est cependant, indubitablement. L'ultime braquage séduira peut-être les amateurs du genre, mais avec une satisfaction limitée, eu égard à son manque de caractère spécifique, au moins, ou d'humour, ce qui l'aurait rendu un peu plus personnel et excitant. Mieux qu'un casse d'école, en tous cas.