On se rappelle du nerveux et terriblement bien mené Training Day. Aujourd'hui Antoine Fuqua renoue avec Ethan Hawke qu'il avait plongé dans l'enfer de la guerre des gangs dix ans plutôt. L'élite de Brooklyn apparaît comme une version achevée du film précédent, se situant aux frontières de Collision et Babel. Si le regard de la caméra est concis, sans comion, brut de décoffrage en somme, c'est pour mieux exacerber la tension remarquable qui assaille nos héros désabusés. La séquence finale,prolongée par un suspense efficace, porte à son paroxysme l'intensité de la violence urbaine, et la brisure des destins, latente tout au long du film, s'accomplit dans un éclair foudroyant. Saisissant !