L'île maléfique
Sympa mais pas assez prenant.Le pitch donne très envie mais le développement manque un peu de force ; les situations ne vont pas assez loin, les personnages ne sont pa sassez actifs, l'action n'est...
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le 4 mai 2022
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La puissance esthétique produite par Edogawa Rampo Zenshū: Kyoufu Kikei Ningen justifie à elle seule sa redécouverte en : le cinéaste Teruo Ishii témoigne d’une inspiration de chaque plan, superbement composé et articulé au suivant, mobilise divers artifices en jouant sur les filtres de couleur, l’accélération du rythme ou la répétition de séquences pour donner vie à un cauchemar éveillé. Si son film s’inscrit dans le cinéma de genre, notamment dans deux sillons strictement définis, à savoir la freaksploitation et l’ero guro, c’est pour mieux interroger l’identité individuelle au sein de la famille, thématique chère à la culture japonaise – en témoigne le récent Aru otoko (Kei Ishikawa, 2022). L’enquête mémorielle entreprise par le personnage principal et narrateur se situe à la lisière de la raison et de la folie, anticipe en cela celle imaginée par Dennis Lehane dans Shutter Island (2003) : nous retrouvons d’ailleurs le motif de l’île qui ancre le récit tout à la fois dans une tradition nippone (le sublime Hadaka no shima réalisé par Kaneto Shindō, sorti en 1960, en constitue une parfaite illustration) et dans un discours philosophique et psychologique qui regarde l’individu tel un être disposant d’un esprit propre, forteresse imprenable du moi. La construction par flashs, qui brouille les repères de l’analepse et de la prolepse – le protagoniste a-t-il déjà vu tout cela ou s’agit-il de visions prophétiques ? –, contribue à notre immersion dans un espace-temps suspendu où se croisent patients cliniques, artistes de cirque et créatures empruntées au roman de H.G. Wells The Island of the Dr. Moreau (1896) ; l’animalité est d’ailleurs explicitée par l’incertitude qui caractérise la figure du père, entité désarticulée et souvent terrifiante dont les apparitions demeurent en mémoire pendant et après visionnage.
Le principal défaut du long métrage de Teruo Ishii, qui lui coûte néanmoins, réside dans l’explicitation galopante des enjeux, dans la clarification de ce qui aurait dû rester à l’état de mystère : plus on avance et plus les langues se délient, moins l’image semble suffire à signifier. Dommage.
Créée
le 2 août 2024
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