La bonne adresse

Formidable comédie policière, à l'interprétation fabuleuse et à la maîtrise épatante, dès les premières minutes d'ailleurs, la scène d'ouverture du film étant un bijou à l'atmosphère enfumée et légèrement malsaine.

Le mystérieux Monsieur Durand terrorise Paris et mène la police en bourrique jusqu'à ce qu'une piste conduise le commissaire Wens à une pension pour le moins intrigante.

L'interprétation de très grande qualité de tous les comédiens est un des points remarquables de ce film, citons en vrac Pierre Fresnay, Noël Roquevert et Pierre Larquey. Suzy Delair est fantastique dans un rôle assez difficile de peste suffisamment sotte pour envenimer inutilement les situations mais avec la pointe d'intelligence idéale pour ne jamais devenir inable, bien au contraire.
Les dialogues, eux, sont des bijoux à la fois drôles, piquants, vifs et joués à la perfection par les brillants comédiens cités plus haut.

Une des plus jolies réussites du film est son constant renouvellement, il ne s'enferme jamais dans le schéma attendu par le spectateur alors que c'est ce qu'on pourrait croire à tort quand on voit débarquer Wens à la pension. Mais le film est malin, pas au point de cacher l'identité de Durand, mais quand on la découvre, on n'en a de toute façon plus rien à faire puisque la comédie a recouvert l'aspect policier.
Il ne faut pourtant pas négliger l'aspect profondément noir de ce film, celui d'une face sombre de l'humanité qui explose derrière le côté faussement puéril de l'origine d'un être protéiforme. On retrouve d'ailleurs cet aspect dans Le corbeau, autre chef-d'œuvre de Clouzot.
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le 29 déc. 2011

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raisin_ver

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