Bénéficiant d'un soin technique maniaque aussi bien dans sa direction artistique que dans la fluidité de son animation, Kung Fu Panda 2 trouve son intérêt majeur dans son antagoniste. Sa narration solide à forte teneur psychanalytique - illustrant les différents positionnements possibles face à un trauma similaire - dresse une série d'effets miroirs efficaces entre Po et Lord Shen, méchant tragique par excellence que Gary Oldman a audiblement pris un plaisir communicatif à incarner. Le poids des origines dans la définition identitaire devient ainsi la colonne vertébrale émotionnelle du film, traitée sans sensiblerie et habilement contrebalancée par un comique visuel propre à l'art animé des Studios Dreamworks, alors à leur pinacle créatif.