Une fois de plus, Spike Lee me déçoit… Après une très bonne entame où les personnages et les situations sont habilement posés, le film dérape tout à coup dans un verbiage sans intérêt et devient une thèse – une de plus – sur le racisme. Tout le monde en prend pour son grade, Blancs et Noirs étant renvoyés sur un pied d’égalité en ce domaine dans un salmigondis de poncifs aussi éculés que vains. C’est certes généreux mais c’est surtout naïf, sans hauteur de vue et la fin est d’un conventionnel qui frise le ridicule. Mais plus que tout, le défaut majeur ici est de ne pas respecter les promesses du titre : Jungle Fever, la fièvre de la jungle… Il n’en est jamais question dans cette histoire d’amour tiédasse entre un noir de Harlem et une Italienne de Brooklyn qui semblent si peu faits l’un pour l’autre qu’on n’y croit à aucun moment. Un raté et 4/10 pour la première demi-heure.