A l'occasion du mariage de Philippe,héritier d'une riche famille d'industriels de l'acier,avec la belle Simone,on voit se pointer Conrad,vieil ami du clan qui perd la boule et sème le désordre partout où il e.Par comion,il est logé dans une aile du château et Simone,curieuse et désoeuvrée,va er beaucoup de temps avec lui car ses propos incohérents suggèrent de lourds secrets concernant sa belle-famille.Bruno Chiche,réalisateur-scénariste-dialoguiste et adaptateur d'un roman de l'écrivain suisse allemand Martin Suter,n'est pas précisément un aigle,sinon ça se saurait.Comment a-t-il pu trouver un financement pour fabriquer ce soporifique pensum aux allures de téléfilm de service public?La réponse est sans doute dans le fait que c'est une coproduction franco-allemande,et on sait que nos amis d'Outre-Rhin raffolent de ces psychodrames sinistres et statiques où survient un évènement toutes les vingt minutes,ceux qui regardent Arte comprendront de quoi il est question.Donc la base du truc c'est le vide absolu,le néant total,la quintessence du cinéma emmerdifiant.On a dû dire à Chiche "t'es pas chiche de filmer du rien à partir de pas grand-chose!",et il a répondu "mais si je suis chiche puisque c'est moi Chiche!".Dont acte,et ainsi fut fait.Le pire est que le gars croit apparemment faire une oeuvre d'art et se prend pour Visconti ou Kubrick,mais comme son héros amnésique il a oublié une chose importante,à savoir qu'il a plutôt le niveau de Josée Dayan ou de Marwen Abdallah.En résulte cette lugubre enfilade de scènes "signifiantes" neurasthéniques mettant en scène un inable gogol dont on se demande constamment pourquoi les autres s'intéressent à lui.Au bout d'un insoutenable suspense on aura l'explication de tout ce cirque au dévoilement d'un twist éventé depuis belle lurette.La distribution a des airs de Deambulator's All Stars Games,avec une des moyennes d'âge les plus élevées de l'Histoire du Cinéma.En tête folle d'affiche trône Gérard Depardieu,le bibendum neuneu de ce qui reste du ciné français,qui nous sert son désormais traditionnel numéro de ravi de la crèche au sourire d'abruti continuel.Complètement à la ramasse,il se révèle plus agaçant qu'émouvant et devrait plutôt postuler pour tourner des pubs Michelin.Autour de lui c'est la valse des dentiers avec de grands comédiens périmés tels que Françoise Fabian,Nathalie Baye,Féodor Atkine et un Niels Arestrup massacré par les maquilleuses qui l'ont barbouillé comme un vieux travelo.Un casting pareil aurait coûté une blinde il y a trente ans mais là ils ont dû bosser pour pas trop cher.Heureusement qu'il y a Alexandra Maria Lara,canon et très juste,pour apporter un peu de fraîcheur dans ce monde sénile.ent en vitesse Pascale Arbillot et Olivier Claverie,l'avocat associé à Josiane Balasko dans la série télé "La loi de Barbara".