On flirte avec la perfection : une écriture soignée, un scénario tragique, une réalisation maîtrisée et deux comédiens grandioses.
Un thriller psychologique qui sait nous emmener au bout de nos émotions pour mieux nous cueillir à la fin, on termine à terre avec Mina.
« Hungry Hearts » démarre comme une tendre comédie, puis perd de sa légèreté pour finir comme un film d'angoisse éprouvant.
Saverio Costanzo est déjà grand et bouleverse l’ordre des choses depuis « La Solitude des nombres premiers ». Il fait, encore, la différence avec « Hungry Hearts » ce film est émoi, poésie, tourmente, folie dangereuse et amour.
Adam Driver tient le rôle à bras le corps, comédien surprenant aux mille visages. Jude est gentillesse, tolérance et ion.
Alba Rohrwacher est Mina, c’est une performance délirante, on peut sentir la démence la grignoter, sa maternité l’emporte et par amour pour son enfant, elle perd l’équilibre.
La mère de Jude est interprétée par Roberta Maxwell. Elle aussi, par amour pour son enfant et son petit fils, peut finir en vrille, un rôle fort porté avec conviction.
Saverio Costanzo nous raconte un drame sorti de l’ordinaire qui décline vers un monde onirique puis tragique.
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