Troisième film que je découvre de Kathryn Bigelow et Detroit est peut-être celui qui me convient le mieux. Certes, ce n'est pas parfait mais entre le médiocre Démineurs et le mauvais Zero Dark Thirty dont je ne tire aucun souvenir, Detroit s'apparente à un bon film.
Disons qu'il n'est pas mauvais en tout cas. Detroit s'inscrit parfaitement dans l'air du temps. Un cinéma du réel qui évoque les inégalités toujours existantes entre les blancs et les gens de couleur et utilise pour cela l'histoire du é.. Un film qui dès le début annonce la couleur avec un générique sous la forme d'un dessin animé et qui refait un rapide topo de l'histoire des Noirs aux USA. Ce générique est assez réussi.
En nous plongeant dans les émeutes qui touchèrent Detroit en 1967 et en s'attardant spécifiquement sur un événement, la cinéaste est là pour faire er les messages. Ceux-ci sont bien compris par le spectateur même si ça manque parfois de nuance.
L'introduction prend du temps mais permet à travers le genre choral de nous présenter tous les protagonistes de l'histoire. L'introduction est sympathique. Le coeur du film est le plus intéressant puisqu'il tient majoritairement en haleine le spectateur. Il n'y a pas de doute, Bigelow est vraiment douée et capable du meilleur.
Mais le film dure malheureusement trop longtemps. Toute la partie finale est absolument inutile en revenant sur un procès injuste mais forcément attendu puisque sinon le film n'existerait pas tel qu'il est.
Bref, une oeuvre pour laquelle j'aurais pu aller allègrement plus haut au niveau de la note si ce final n'existait pas. J'aurais pu pardonner l'introduction un peu longue et les moments un peu plus faibles du milieu. Néanmoins, cette oeuvre ne me rebute pas de la cinéaste et je pourrais découvrir sans problème un autre de ses films, d'autant qu'il me reste toujours Point Break à découvrir.