Korean rapsodie
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le 29 août 2016
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A tous ceux qui croyaient l'ère des zombies finie, laissant une trop large place aux super héros ; détrompez-vous il reste encore une étape à la zombification, celle du zombie vu par l'étranger, en l’occurrence la Corée. Si il y aurait de quoi maudire cette énième version venu d'ailleurs, il faut néanmoins avouer qu'on plébiscite la Corée autant pour son humour que pour sa réussite dans le film de genre. A la sauce coréenne, on se dit donc que le zombie peut valoir quelque chose.
A la différence des autres films, le héros n'est pas un loser pathétique mais un père peu tourné vers sa famille et autrui. Si l'humour reste bien présent, il n'est pas à la hauteur de The Host qui apportait une légère différence par rapport aux films catastrophes, avec des personnages charismatiques et un peu maladroits. Dernier Train pour Busan préfère aller dans le cliché, c'est un peu facile mais on s'y fait. D'autant plus que la réalisation nous montre assez vite les personnages qu'on suivra tout au long du film, autant nous épargner de nous accrocher à des gens sans importance scénaristique.
Malgré ses allures hollywoodiennes le film penche souvent du côté de la série B, ce qui n'est pas pour nous déplaire, surtout quand il y a du budget. Aussi l'apparente similitude des zombies avec ceux d'une production américaine (World War Z vous l'aurez compris) paraît par moment parodique, assumant pleinement ce zombie convulsé et complètement déshumanisé.
Pour le fond social, car oui le film de zombie a un fond social, le réalisateur va chercher du côté de l'individualisation, pas folichon comme analyse de la société mais potable.
En fait la véritable richesse du film tient dans sa linéarité envers le train. Tout en cherchant divers moyen pour divertir, la ligne maîtresse reste ce décor cloisonnant, à la fois dangereux et sécurisant. Et même si les tentations sont grandes de sortir du wagon, le scénario assure la maintenance. Sans jamais tomber dans la facilité, la réalisation déploie divers mécaniques pour maintenir la tension et les péripéties en tout genre, que ce soit par le truchement d'un tunnel, des niveaux à remonter, ou encore une menace plus humaine qu'il n'y paraît.
En bon film de série B Dernier Train pour Busan parvient à se targuer de personnage perturbateurs, chiants à l'extrême, de figurants pas très intelligents et de gros bras prêt à défoncer les zombies à mains nues. On est pas dans la subtilité mais on s'en fiche, le film de zombie coréen s'en sort bien, poussant ses personnages jusque dans le pessimisme quitte à tuer à tout va. Dernier Train pour Busan réussit son challenge.
Créée
le 28 août 2016
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le 29 août 2016
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Quand je mate un film de zombies non parodique moderne, j'ai de nombreuses occasions de soupirer. C'est un genre assez codifié et le nombre d'histoires faisant intervenir ces charmants punching-ball...
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le 18 août 2016
113 j'aime
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Ainsi donc, du Zombie en mode Word War Z (à savoir rapide) dans un train en mode Snowpiercer, le tout en Corée. Il faut bien reconnaître qu’il y avait quand même de quoi se méfier. Et ça dure deux...
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le 21 août 2016
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Les adorateurs suprêmes de Nolan ne citent que Memento comme référence. Pour tous les autres n'ayant pas un avis surdosé sur le réalisateur, le film vaut le coup d’œil pour son montage décousu...
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Et voilà qu’on nous refait le coup du renouveau du film d’horreur, et cela à bon escient car c’est pour mieux s’éloigner du produit ultra fabriqué surfant sur la vague du marketing et du jump-scare...
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Film ô combien décevant tant il n'apporte rien ni au genre, ni à la carrière de Daniel Radcliffe et encore moins un intérêt pour le spectateur. Autant je ne m'attendais pas à un grand film, mais...
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