Changement radical pour ce second volet, bien plus branché arty et expérimentations visuelles (split screen, tas d'images de synthèse, jeux sur la vitesse des images ect.) Autre changement, la prise de discussion, ici très anecdotique, entre les personnages du film, tous assez surjoués (direction assez poussive) et doués de répliques plus fades qu'instructives. Le petit plaisir que le film offre cependant vient de la curiosité qu'il porte en lui-même dès les premiers instants : une salle qui coïncide avec rien sauf elle-même.
Il y a donc un tournant dans la saga, le héros du film devient le cube en lui-même, qui s'amuse à faire ce qu'il lui souhaite, vu qu'il n'y a plus vraiment de règles, on regarde ce nouveau héros s'am et on peut prendre les 8 comparses du film pour des figurants. En contrepartie, si cette vision est intéressante, elle a aussi quelques relents de pédanterie assez poussée... dans le sens où l'on sent les scénaristes s'évertuer à élaborer des techniques de mise à mort stylisées et ne laisser de chances à aucun personnage. Tous pourris - ou presque.
Complète transformation donc : il n'y a qu'un seul cube (contrairement aux autres volets) et que, aléatoirement, il se e des trucs. Il n'y a donc pas de pièges comme dans le premier, mais des évènements random qui viennent perturber les négociations pour la vie des personnages. Abstraits, les pièges sont plus décevants que curieux et tout le monde finit par y laisser sa peau à sa manière. Il y a des ages rigolos comme quand la petite frappe de service (il y en a toujours une) se voit en train de mourir dans une salle mitoyenne, on se dit qu'on verra la scène de l'autre point de vue à la fin du film, hors il n'en est rien.
Le film est une frustration assez énorme - surtout le dernier plan, qui propose une explication mais au final ne résout rien et pose encore plus de questions -, en plus il est souvent plus ridicule que viscéral sur la durée. Qu'il soit une réflexion sur la relativité, le temps, la forme comme nos désirs, on voit surtout
une bande de bonhommes mourir dans ce qui semble une machine prévue pour et une femme en émerger par une série de chiffres salvateurs
. La justification de cette
expérimentation semble d'ordre militaire
donc, mais où est l'intérêt de la chose. Difficile d'échapper au petit charme de ce film qui cherche sa propre complexité, mais reste très poussif est très décevant au niveau des personnages. Pourquoi chercher à expliquer la chose puisque l'intérêt du premier Cube était justement le silence pesant qui régnait sur l'identité de l'entité qui les avait fourré là-dedans. Mais attendons, c'est sans doute encore pire dans le 0...