Alex Garland, c'est encore dans la SF qu'il s'illustre le mieux (Annihilation, Ex Machina) ou/et à l'écriture des scénarios(Never let me go, Dredd..)
Et ici, sur la base d'un sujet prometteur et très actuel tant certains fantasment son arrivée autant que d'autres ne la redoutent... Rien.
Ou presque rien.
A de rares instants, Alex Garland s'empare frontalement du sujet, via ses reporters plus en quête d'adrénaline, de gloire que de réel sens journalistique.
Joel & Sammy questionnent (un peu) le sens de leurs actions tandis que Lee et Jessie se détachent d'avantage de tout sens empathique, se livrent un duel/une lutte pour savoir qui d'elle ou de sa cadette prendra LE cliché sensationnel, gardera son titre de reporter reconnu ou nouvelle étoile du journalisme de terrain.
Si les soldats tirent leurs munitions en menant l'assaut, les 2 reporters féminins se livrent en parallèle à une progression proche des soldats, avec leurs propres armes : la pellicule.
Les uns tirent des balles, les autres mitraillent de clichés.
Enlevez la fameuse scène avec Jesse Plemmons et un saisissant dernier tier à la maison blanche et il ne reste plus vraiment grand chose en tête lorsque le film s'arrête.
Avec son esthétique soignée, une superbe photographie, un sens de la mise en scène au profit de...quasi aucune réflexion sur le sujet, quelle fusse induite par l'action ou par le biais de dialogues plus travaillés...Civil War laisse une impression d'acte manqué, de figure de style visant plus à raconter un récit ténu, presque strictement tenu au minimum visant à procurer une expérience sensorielle plus que réflexive.
"Venez me chercher mais moi vivant jamais vous n'aurez mon bacon !" Ron Swanson, président des états unis, The (Oval) Office
6/10