Mettons les choses au point : oui, l'esclavage est une ignominie. Et, oui, la façon de Scarlett O'Hara (et de Margaret Mitchell, et de ceux, nombreux, qui ont permis à ce film d'exister) de considérer les Noirs est honteusement paternaliste. Et tant mieux si le Sud a perdu la guerre.
Bon. Le film est ouvertement pro-sudiste. Ce qui ne l'empêche pas d'être une merveille de photographie et de réalisation.
Et une très belle histoire d'amour.
Une histoire d'amour entre Scarlett et Rhett ? Euh...
Je n'ai jamais compris comment on pouvait voir dans ce fim une histoire d'amour entre Scarlett et Rhett.
Reprenons...
Scalett O'Hara est une très riche et très belle jeune fille. Tous les hommes qui la croisent en tombent éperdument amoureux. Scarlett, elle n'aime personne (sauf sa mère), même si elle fantasme sur Ashley.
Et pourtant...
Et pourtant, Scarlett vit un grand amour. Pas pour ses maris successifs, pas pour son enfant, mais pour son domaine. Pour la terre qui l'a vue naître. Pour Tara. Pour sauver, pour garder Tara, Scarlett, cette fille égoïste et pourrie gâtée, sera prête à toutes les trahisons, à toutes les compromissions. A... tout. A faire le malheur de ses proches. A faire le malheur de Rhett (qui, lui, l'aime vraiment). A faire son propre malheur.
Alors, oui, Autant en emporte le Vent est une histoire d'amour>. Une histoire d'amour ionnelle.
Entre Scarlett et Tara.