Bien sûr que ce tome de Tintin est idiot (nb : c'est pas le pire, au moins il n'y avait pas encore les blagues avec le vieux geek et son sonotone), bien sûr que Hergé l'a écrit en se basant sur des écrits de bouseux colonialo/racistes et bien sûr que tuer des rhinos à la dynamite, c'est pas bien. Mais comparez avec n'importe quel Tarzan dessiné à la même époque : tarzan, c'est chiant, c'est austère, c'est pas drôle. Dans Tintin au Congo, c'est tellement n'importe quoi, un ouragan de couleur, de kitsch et de p'tits noirs qui parlent mal qu'on ne peut qu'avoir du baume au coeur et souhaiter qu'un pays qui a pu engendrer quelque chose d'aussi grotesque ne se sépare jamais.
Je suis d'ailleurs persuadé qu'une critique anticoloniale se cache dans cet album. Vous vous souvenez de l'épisode du train ? Le train a forcément été construit par ces sacré belges. Si c'est pas du mépris que de filer des trains aussi nazes aux africains et si c'est pas de l'engagement humaniste que de dénoncer cet état de fait, alors moi j'aime plus les choux de Bruxelles.