Soul Eater, tome 1 par Eric BBYoda

Première tentative pour ma part de me confronter au manga "ado", qui n'est pas forcément ma tasse de thé, évidemment, et j'ai choisi "Soul Eater", du fait de sa forte réputation en ce moment. Première impression : le style graphique incroyablement créatif et dynamique rend chaque page à la fois magnifique et difficilement lisible, jusqu'à ce que, naturellement, on s'habitue à sacrifier la compréhension "fine" pour n'en garder que l'impression de mouvement et d'imagination incessante. Seconde analyse : voici un univers curieux, à la fois hyper-violent (les "héros" ont pour but de tuer le maximum de gens pour "manger leur âme", et il n'y a nulle préoccupation éthique ou morale à l'œuvre ici), hyper-sexué (un petit côté érotisme ultra soft, pas désagréable, il faut l'avouer, même dans un contexte assez "ado boutonneux", quand même), et totalement puéril : l'histoire est - comme c'est la règle du genre, apparemment - réduite à une succession d'affrontements, et baignée d'un humour assez récessif pas désagréable. Bref, on a l'impression de faire le grand écart entre "art noble" (le dessin) et "sous-culture crétine" (le sujet), ce qui est assez perturbant. A suivre, quand même… [Critique écrite en 2009]

5
Écrit par

Créée

le 10 mars 2016

Critique lue 153 fois

1 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 153 fois

1

Du même critique

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

194 j'aime

25

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été ées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

194 j'aime

118