Avec Palepoli, Usamaru Furuya emprunte d’étranges chemins. D’abord, parce qu’avec le schéma répétitif du 4-koma (mais pas simplement vertical, ici), on pouvait s’attendre à un manga d »humour à la sauce Furuya. Et pourtant, il n’en sera rien.
En effet, ce format est avant tout un terrain d’expériences pour le mangaka. ant d’histoires (relativement) drôle à des récits gores et violents, l’auteur jongle avec plusieurs thèmes, revenant régulièrement sur certains sujets (les planches refusées, un tic étrange et contagieux…).
Mais si les récits sont variés, le style graphique l’est tout autant. Chaque page change de ton, allant dans la recomposition d’oeuvres ou de personnages célèbres, avec un réalisme bluffant, ou plus minimaliste, pour certain des yonkoma, plus doux et rond, pour d’autres. Bref, on a le droit à une étendue plus que complète du talent artistique de Furuya, avec même des pages couleurs vers la fin de l’ouvrage. Un bonus plus qu’appréciable.
Au niveau de l’édition, si on oublie les retards successifs, on tient là un beau livre, même si le texte est un peu décalé des bulles sur une page (enfin, en tout cas, sur mon exemplaire).