Avis sur les 4 premiers tomes !
Après avoir vu la série animée et l'avoir kiffée, on a voulu s'offrir le manga. Et effectivement, si c'est super beau, super chouette, toujours aussi choupi, (et superbement bien dessiné) bah, le problème, c'est que l'animé a déjà adapté ces chapitres et qu'on connaissait 90% des histoires racontées dedans. Vivement alors la suite avec du nouveau matériel.
Du coup, a défaut de présenter une nouvelle fois la série, je me suis interrogé, à la relecture, sur les valeurs encouragées par le manga et très étrangement, j'ai l'impression de retrouver une certaine vie de bohème que j'ai touché du doigt. J'ai eu en effet un certain nombres d'amis qui se sont mis un petit peu en marge de la société, que ce soit par conviction personnelle ou par lassitude des contraintes de la modernité. Ce sont les gens qui vivent dans des maisons partagés ou des squats, qui prônent un mode de vie alternatif fait de retour à la nature et d'auto-gestion.
Et Hakumei et Mikochi, c'est tout à fait ça : elles vivent en communion avec la nature (les animaux sont littéralement leurs potes) elles fabriquent leur bouffe elle-même (ce qui semble beaucoup plus facile quand les aliments font trois fois votre tailles) font du savon artisanal, quand elles ne réparent pas leur baraques elles-mêmes. Elles picoles, modérément, mais souvent, et elles cherchent un bonheur fait de choses simples : de pêche au petit matin, de bains chaud, de petits festivals locaux et d'échange entre amis.
Il y a un côté artiste chez nos deux personnages, et le fait que parfois, des gens se posent la question de savoir "qui elles sont l'une pour l'autre" prête à sourire. Et surtout, en plus du côté un peu Animal Crossing de l'oeuvre (profiter de la vie et avoir pour voisins des animaux) il y a un petit air anarchiste. L'un des plus long arc, et le seul a avoir une forme de conflit avec une bataille entre deux camps, se déroule autre d'une sorte de squat d'artistes et de voleurs, où les héroïnes doivent recréer un alcool qui permettrait à tous les habitants de bien s'entendre.
Et on lit les notes à la fin des tomes, et là c'est la douche froide : le manga a été fait par 3 mecs vivant dans un appartement étriqué en ville et soumis à la dure loi de la rentabilité des auteurs.
Quelle tristesse !!!