Nous y sommes : le premier volume du « titre le plus plébiscité » est désormais disponible chez un éditeur français - en versions simple et spéciale (jaquette réversible). Les sabres ensorcelés de Kagurabachi s’entrechoquent enfin devant nos yeux. Pour quel résultat ?
L’entrée en matière n’est pas des plus originales parmi les mangas existants : un forgeron au é un peu sombre et son fils - on ne sait pas ce qu’est devenue la mère ni le reste de la famille (futur twist en vue ?) - vivent paisiblement et forgent des sabres (vendus à qui ? Comment ?). Un jour c’est le drame et voilà Chihiro (le fils) lancé à la poursuite des assassins de son père. Dans son sillage il y a bien sûr des connaissances trop fortes qui vont l’aider et puis il aura quelqu’un à protéger parce que la vengeance pure ça va 5 minutes quoi…
Ce qui nous amène à la question du rythme : ce premier tome ne perd pas de temps. Il se e plein de choses (plus de 3 ans ent sous nos yeux), l’intrigue progresse et permet déjà d’éclairer certains pans de l’histoire (Japon alternatif…). Mais on n’a pas le temps de réfléchir que déjà on e à autre chose. L’accumulation d’informations ne débouche certes pas sur un trop plein mais on lit sans avoir le temps de poser des hypothèses pour la suite (si ce n’est qu’à mes yeux la fameuse vente est très louche…). Kagurabachi débite l’intrigue façon sushis à la chaîne, au risque de l’excès de vitesse.
Mais ce qui m’a le plus surpris c’est le manque de fluidité ponctuelle. Le déroulé est parfois interrompu par quelques cases qui traitent d’autres personnages ou d’un autre moment avant de revenir là où nous étions. Cela nous sort de notre zone de confort mais a aussi pour contrepartie d’entrecouper les propos des personnages, de commencer une phrase que l’on retrouve en bas de la page suivante…
En somme Kagurabachi veut donner des gages de qualité en posant rapidement plusieurs jalons pour son univers et intrigue au risque d’une fuite en avant périlleuse. Ce rythme endiablé sera-t-il soutenable ? Takeru Hokazono parviendra-t-il à différencier son titre des équivalents existants chez Shueisha (Jujutsu, MHA, Bleach...) ? Réponse dans les prochains tomes.
Edit : selon Kana, 12 000 exemplaires de ce premier tome ont été vendus en 3 jours.