Voici une bande dessinée dans "l'air" du temps puisqu'elle aborde la décroissance économique.
Comme remède notamment à la surconsommation, au déséquilibre de partage des richesses et au réchauffement climatique.
Voici une œuvre documentée, riche en informations, en statistiques.
Voici l'archétype bo-bo de ce qui ne convaincra que les convaincu-e-s et perdra dès les 1ères pages ceux/celles qui ne demandent qu'à l'être.
Sur la forme, les graphismes sont "Grand public", ce qui permet de diff le message au plus grand nombre.
La "critique" ici présente n'ouvrira pas de débat de spécialistes même si elle se focalisera sur le fond.
Je laisse animer le café du commerce à d'autres.
En référence je rappellerai que ce type de débat a déjà été ouvert avec le Monde sans fin. Et qu'il n'est pas près d'être tranché.
Bizarrement la bande dessinée semble tomber dans tous les pièges qu'elle énonce elle-même.
- une vision de Bo-bo parisien-ne...
Pourquoi positionner l'histoire dans l'île de la Cité quand on connait l'imagerie qu'elle ne manquera pas de véhiculer ?
- des caricatures grossières = on comprend bien qui sont les "crétins de méchants" !
Pourquoi singer les chantres de la croissance écologique en femme ridicule qui ne rêve que de manger de la viande, voyager en yacht (!!!) et profiter de sa piscine ?
- une pluralité inexistante.
Pourquoi nous vendre une démocratie utopique et oublier à ce point la contradiction et donc la nuance ?
- l'évacuation de l'enjeu mondial.
Pourquoi évoquer et éluder le droit à la paix et au confort de 80% de la population mondiale ?
Bref un ouvrage destiné à :
- plaire aux (riches) Bo-bos adeptes du "y a qu'à, faut qu'on" ;
- dépiter les chantres de la décroissance qui envisagent que le combat est loin d'être simple à gagner.
Mais sans doute est-ce la magie des histoires pour enfants...