BOOYAH

Dernier tome pour cette relance des Titans en tant que nouvelle Justice League.

Nos héros doivent gérer les conséquences de Beast World, la perte de confiance de la population, « Dark » Raven ainsi qu’une alliance Trigon/Waller. Un arc très long de 8 numéros, qui peine à monter en intensité. La faute à un Trigon et une Waller peu crédibles avec la manière très manichéenne dont ils sont écrits par Tom Taylor. Heureusement l’évolution de Raven parvient à faire fonctionner le tout.

L’auteur tente de ramener des grosses affiches comme le Spectre ou encore Superman dans la partie afin de donner de l’ampleur à la menace, mais les intervenants extérieurs sont soit trop peu nombreux soit mal exploités pour recréer ce sentiment d’alerte général comme pour Beast World.

L’auteur arrive néanmoins à offrir de très beaux moments, comme les scènes de sauvetages de l’inondation, le plan "Batmanesque" de Nightwing pour contrer Raven, la tragédie de Vanadia ou encore l’excellent numéro final qui résout toute l’histoire à la fois de manière inattendue et brillante. Les Titans se mesurent à Trigon lors d'un très beau combat final qui témoigne de l'unité qui règne au sein de l'équipe.

Le seul défaut de la conclusion restera son côté très rushé, où on peut légitiment se demander comment l'auteur a pu finir en urgence temporelle alors qu'il a pris 8 chapitres pour faire son arc ...

Bref, Tom Taylor offre une fois de plus un très bon run, bien que très court. Si j’ai la sensation que les Titans n’ont pas eu suffisamment de temps pour briller, et qu’ils n’ont pas pu accomplir tant de choses que ça, j’ai fortement apprécié la maturité qu’il a su donner à l’équipe, et cette volonté chez eux de faire plus qu’à l’accoutumé, notamment lorsqu’ils relogent les sinistrés de l’inondation ou lorsqu’ils recréent un éco-système autonome à Bornéo suite à l’incendie … Ce run aura été l’occasion de montrer à quel point les jeunes titans ont grandi, de remettre en lumière Beast Boy et surtout Raven, qui continue d’évoluer de la plus belle des manières, en s’acceptant dans son entièreté.