Blue Estate – Tome 3 signe une conclusion explosive à une série déjà furieusement stylée. Kalachev, Yanev et Osborne y orchestrent un chaos jubilatoire, entre humour noir, tension permanente et esthétique ultra-soignée.
Ce troisième tome pousse encore plus loin les limites du polar graphique : narration éclatée mais toujours lisible, personnages aussi tordus qu’attachants, visuels à couper le souffle. C’est nerveux, c’est trash, c’est drôle, et surtout, ça ne ressemble à rien d’autre.
La patte graphique, toujours aussi cinématographique, flirte avec la saturation mais ne perd jamais de vue l’essentiel : servir l’histoire. On tourne les pages avec une frénésie coupable, pris au piège d’un récit aussi imprévisible qu’addictif.
Pourquoi 9/10 ? Parce que malgré une ou deux scènes un poil trop chargées visuellement, l’ensemble reste d’une maîtrise bluffante. Un must pour les amateurs de polars qui aiment quand ça pique un peu les yeux et que ça cogne là où ça fait mal.