Le Tome 15 reprend lors de l'introduction de Rosine la troisième apôtre que Guts prendra en chasse.
Cette dernière étant une enfant battue et malheureuse apporte une dimension plus subtile à la conception d'un apôtre en lui apportant une certaine sensibilité et surtout un certain but différend de l'ambition de certains autres.
On assistera notamment à de magnifiques contrastes au niveau du dessins qui change brutalement d'enfants mignons à Insectes répugnants et de paysages fleuris à des ruines de corps humains. Enfin les deux styles se marient magnifiquement bien puisque le dessinateur arrive à nous représenter l'horreur d'un carnage par l'innocence des victimes qui y sont faites.
Jamais des corps d'enfants brulés n'auront été aussi bien entassés. De plus certains sbires de l'apôtre sont assez bien détaillés et imposant, (bien qu'oubliable il faut le reconnaitre) ainsi le combat contre la sauterelle de l'enfer et le scarabbé berserk semble plus recherchés que les hordes d'esclaves insectoïdes.
Au niveau des personnages il est clair que Jill est très souvent mise en avant, pour le meilleur ou pour le pire, bien qu'à mon sens la Backstory de Rosine semble bien plus travaillée.
On remarquera un Guts bestial et déchainé qui contribue à forger cette image classique du chevalier noir.
Puck de son coté reste très ennuyant par les chapitres qui lui sont réservés, on remarque déjà le coté infantilisant du dessin qui deviendra inable lors des apparitions récurrentes de ce personnages dans les tomes à suivre.
Néanmoins il est plus que jouissif de revoir les chaînes d'argent qui donnent cette notion de mythe au chevalier noir, ce qui est très appréciable de plus que c'est assez malin pour souligner le peu d'écart qui sépare les deux troupes, on sent la distance se resserrer progressivement et on ressent aussi l'horreur des figurants lors de la découvertes de corps "Humains" laissés comme reste des péripéties.
Petite notion spéciale au jusqu'au boutisme de Guts qui est franchement rafraîchissant entre les massacres d'esprits d'enfants brulés ou la prise d'otage improvisée en début de tome.