Le concept de la série des Batman: terre-un est original. Proposer une version la plus réaliste possible de Batman, tout en conservant quelques éléments mythologiques très importants mais en osant aussi proposer quelques changements appréciables puisque l'univers dans lequel se déroule l'histoire est un monde alternatif. Nous voilà donc avec un Bruce Wayne plus fragile que jamais et qui a perdu ses parents à l'âge de 10 ans. Recueilli et entraîné par Alfred, un vétéran militaire qui deviendra son majordome et fera de Bruce une arme destinée à combattre le crime dans gotham city. Fini donc le Batman trentenaire expérimenté, maitre des arts martiaux et fin détective. Bonjour le Batman entraîné au combat rapproché, impulsif, sanguin qui refuse de tuer ses ennemis alors que Alfred le pousse à adopter des approches de plus en plus violentes. Fini la batarmure, la batmobile, le bat signal ou la vision de detective. Dans cet univers Batman c'est une cape en kevlar, un simple costume, des batarangs et un grappin. Et c'est tout. Batman se prend des coups, Batman commet des erreurs. Cette désacralisation du chevalier noir est vraiment intéressante et cela le rapproche de héros comme le Green arrow. Dans cette version du caped Crusader, on revient à la source du personnage. Batman, c'est un simple type entraîné au combat rapproché avec quelques gadgets qui sort la nuit dans un costume pour taper sur des criminels. Mais justement ce deuxième tome amène progressivement le début du Batman mur et réfléchi que l'on voit le plus souvent.
L'histoire de ce tome est vraiment très intéressante: Batman va devoir se mesurer au Sphinx, qui ici est beaucoup plus violent et instable que la version traditionnelle et à Killer croc. Ces défis seront pour lui l'occasion d'acquérir de la maturité et de l'expérience afin de devenir le chevalier noir.
Beaux graphismes, bon scénario et quelques petits twists sympathiques, un bon comics de batman en somme.