Eminem, la bande originale de la société occidentale de ces 25 dernières années, sort un nouvel album
Eminem, rappeur qui été l'artiste qui a dominé et révolutionné la scène musicale mondiale de manière spectaculaire pendant la décennie 2000 (TSSLP sort même en 99) (rap, au moins, rageur....), continue de fournir à ses fans de nouveaux morceaux de qualités à écouter en boucle et, ainsi, en dominant de manière bien différente le rap (selon ses followers, dont je fais partie) continue d'écrire lui même sa légende.
Numéro 1 (stoppant même, pendant une semaine au moins, la domination sans partage Taylor Swift dans le Billboard 200) dans plus de 70 pays sur Spotify et Apple Music, pour se tenir aux indicateurs modernes de la domination musicale, Eminem captive, impressionne, et malgré des critiques très mitigées, déphasées avec la triple narration (Slim Shady-Eminem-Marshall Mathers) et creusant très peu la qualité musicale, lyricale, et dans la production, dans sa longévité impressionnante. Monstrueux dans les années 2000, talentueux et toujours au top dans les années 2009-2012, Marshall Mathers oublie enfin (depuis MTMB, 2020), l'échec cuisant de Revival en 2016, sort un nouveau concept-album très travaillé.
Ce n'est pas le meilleur album rap de l'année, ne soyons pas hypocrites, mais la qualité est là. Eminem en est à son 12e album studio, il ne peut plus déballer comme un nouvel arrivé des trucs qui touchent parce qu'elles viennent du coeur et des triples, mais parce que la musique et les paroles sont beaucoup plus travaillées et moins fait pour plaire aux autres, mais à lui ; chaque morceau est travaillé sur le papier pendant des heures, dans le studio chaque morceau est travaillé (trop ? Non, it is him shit, alors que Lose Yourself a été été crachée au monde avec la rage qui habitait encore le jeune homme. On a affaire à un mec de 51 ans, papa posé; et pourtant, il surprend toujours ses fans. Mieux ! Depuis 4 ans et des apparitions minimalistes, le rappeur fait toujours partie du top 10 des MCs les plus écoutés du monde, chaque année, et intéresse de nouvelles générations (le phénomène Mockingbird-Tik-Tok).
Eminem dans sa notoriété (il a rattrapé Post Malone et affiche 86 millions d'écouteurs mensuels), est donc l'inverse d'un phénomène que Slim Shady attaque de manière frontale : la cancel culture. Et je trouve, dans cet album, The Death Of Slim Shady LP, que c'est ça qui est le plus brillant : on ne peut pas annuler Slim Shady, puisqu'il l'annule lui même !)
En conclu, je vais reprendre mon propos pour Music to Be To Murdered By : Eminem sort un album très solide et avec de la matière pour ses fans, un album de rap plus que costaud, et pour ceux qui voudraient qu'ils disparaissent.
L'album va continuer à dominer les plateformes de streaming grâce au buzz de Houdini, et à des perles comme bien sûr Tobey, Habits, Fuel, Renaissance...
Une simple question : vous connaissez vraiment beaucoup de monde qui a vécu ce bouleversement du numérique qui ne connaisse pas Eminem ? (Mon grand père disait que "Eminem c'est de la merde, c'est pas de la musique c'est du bruit!").
Eminem a encore fait du bruit, en tout cas. Et je crois que, comme Snoop ou Dre, il continuera de rapper. Ce succès qui n'est pas prêt de s'éteindre est mérité ; en revanche, dire, qu'il sort l'album de l'année grâce à ces chiffres, c'est abusé. Il y a aujourd'hui tellement de jeunes qui méritent les critiques positives qu'ils sont allés cherchées !